La Haute-Provence par les gorges du Verdon.

De Grasse à Manosque par le GR 4 en douze jours de randonnée

(Réf. du topo-guide de la FFRP 401)

Carte

Prologue

Une journée de transfert, au départ de Bruxelles, est bien nécessaire pour atteindre Grasse et s'y installer dans l'hôtel le plus proche du GR 4. Repérer le départ du chemin balisé que le topo-guide indique à la sortie nord de la ville (renseignement d'une rare précision !) est une sage précaution. Quelques heures de « liberté touristique » permettent ensuite de visiter pédestrement la ville de Grasse et ses musées de la Parfumerie.

Mercredi 10 septembre, le grand départ

Nous quittons l'hôtel à 7 h 30 et rencontrons le balisage blanc et rouge après une bonne demi-heure de marche. Rapidement, le GR prend de la hauteur et atteint le causse calcaire, désertique et crevassé, peu après le col du Clapier. Vite oubliées, les fragrances de Grasse, car c'est un chemin de sueur. Se succèdent sans trêve descentes sévères et remontées abruptes vers Cipières, Gréolières, Aiglun, Amirat et Entrevaux. Parcours sportif, s'il en est ! Mais que ces villages sont admirables, perchés dans des endroits improbables, à l'atmosphère moyenâgeuse comme en témoignent les vestiges des nombreux châteaux, tours et remparts. Accrochés à la montagne, leurs maisons forment des îlots compacts, étagés, reliés entre eux par de raides escaliers. C'est charmant.

Une belle rencontre

Étonnant, ce domaine skiable de Gréolières-les-Neiges, alors que nous ne sommes qu'à quelques kilomètres de Nice ! Impressionnantes aussi, ces cluses (coupures encaissées entre deux montagnes) et notamment celle de l'Estéron, rivière aux gorges profondes qui forment de jolis canyons, près d'Aiglun notamment, endroits prisés des amateurs de canyonisme.

Aiglun L'entrée fortifiée d'Entrevaux

Après Entrevaux, toujours ceinte de ses vieux remparts et fière de sa citadelle fortifiée par Vauban, le parcours est encore acrobatique et exigeant, d'autant plus que l'étape est longue. Cependant les maux sont vite oubliés, tant l'accueil et la cuisine du restaurant de Soleilhas sont remarquables. Pour la suite, le GR se fait plus gentil, hormis l'une ou l'autre descente périlleuse. Castellane mérite bien qu'on s'y pose un peu ; pas trop cependant, car la montée à Notre-Dame du Roc est recommandée.

Les gorges du Verdon, un site admirable

 Les gorges du Verdon Le Verdon sauvage

Et voici Rougon et sa volière des vautours fauves récemment réintroduits. De la terrasse du « Mur d'abeilles » (gîte et crêperie), on les aperçoit au loin, perchés sur les aiguilles de la falaise ou planant majestueusement au-dessus de la profonde vallée du Verdon.

La Clue

Requinqués par quelques délicieuses crêpes, nous plongeons vers le Point Sublime, le bien nommé. Sublime vue sur l'entrée des gorges du Verdon ! C'est le fleuron de notre escapade, la perle du GR 4. Nous passons la journée à déambuler au fond du canyon, ébahis et émerveillés, franchissant tunnels, escarpements, multiples échelles pour atteindre le chalet de la Maline au refuge du Club Alpin Français (CAF).

Greolières

Moustiers-Sainte-Marie est sans doute le plus beau village que nous ayons rencontré au cours de notre périple. L'afflux des touristes est bien compréhensible. Curiosité du bourg que cette étoile accrochée entre deux montagnes. Il doit aussi sa réputation aux faïences produites dès le 18e siècle. Nos papilles frémissent encore de cet irrésistible rosé de Provence quand nous prenons le chemin de Riez au travers des champs de lavande et des truffières. Ces champs de lavande sont d'ailleurs très prisés des Chinois qui, par cars entiers, viennent s'y faire photographier en habits de noces ! Véridique !

Parfum de lavande

Fin de l’aventure

Après Riez, ancienne ville romaine, voici Gréoux-les-Bains, capitale du thermalisme de Haute- Provence, renommée pour ses eaux sulfureuses. Nous n'en avons cure, puisque la randonnée suffit bien à nous mettre en forme.

Un brin de causette avec les vieux du coin

Rejoindre Manosque par le GR est une mauvaise formalité. On a bien croisé la paisible Durance, mais quel vacarme que cette longue route au trafic intense qui dirige les automobilistes vers le périphérique de la ville ! C'est dire si nous déconseillons cette courte étape qui ne présente vraiment aucun intérêt.

La suite de notre séjour n'intéresse plus le randonneur quand il devient simple touriste pour profiter des charmes d'Aix-en-Provence et de Marseille.

Nous reprendrons peut-être le GR 4 l'an prochain là où nous l'avons laissé. En effet, le blanc et rouge, traversant le Luberon, poursuit son cheminement de Manosque à Pont-Saint-Esprit.

Fresque des grottes de La Palud

Micheline et Marcel Jaumotte

Colonnes romaines de Riez

Étapes et hébergements (à titre indicatif)

Grasse - Gréolières Gîte de l'église

Gréolières - Aiglun Auberge de Calendal

Aiglun - Amirat Refuge communal

Amirat - Entrevaux Hôtel Le Vauban

Le Plan d'Entrevaux - Soleilhas Gîte des Bayles

Soleilhas - Castellane Gîte d'étape de l'Oustaou

Castellane - Rougon Gîte d'étape « Le mur d'abeilles »

Rougon - Chalet de la Maline Refuge du CAF

Chalet de la Maline - Riez Chambre d'hôtes proche de l'OT

Riez - Gréoux-les-Bains Pension « Le logis de la rose ».

Gréoux-les-Bains - Manosque

Comment y arriver ?

En avion Bruxelles - Nice puis en bus jusqu’à Grasse.

Comment en revenir ?

En train de Manosque à Aix-en-Provence (une journée de tourisme possible).

En bus d'Aix-en-Provence à Marseille (une journée de tourisme facultative).

En TGV Marseille – Bruxelles-Midi.